ITW de David Godet
David Godet dirige la société SPFG, basée en Gironde. L’entreprise, spécialisée dans la peinture intérieure, extérieure et dans les revêtements de sol, emploie de 15 à 18 personnes à l’année. L’activité ne s’est pas arrêtée, David Godet témoigne ici de son expérience et de l’organisation mise en place…
Arrêt ou maintien de l’activité ? Nous avons choisi de continuer.
David Godet : Nous avons la chance de faire un métier dans lequel on travaille seul ou en équipe de deux personnes.
Cela limite déjà les problèmes de distances de sécurité ! SPFG travaille dans la rénovation, le neuf et avec des particuliers.
Au moment de l’annonce du confinement, nous étions en place sur des chantiers en neuf et rénovation. Aucun de nos clients n’était présent, donc il était facile de continuer. Nous avions aussi des chantiers en extérieur, ce qui limite le contact avec d’autres personnes. Nous avons mis nos deux apprentis en chômage partiel pour les protéger.
La co-activité : un problème central qui nécessite une organisation stricte
Tous les autres artisans sur mon secteur ont stoppé leur activité. Nous avons fait le choix de continuer et aujourd’hui, je me dis que nous avons eu raison. Tout le monde est en train de reprendre et nous nous heurtons à des problèmes d’organisation entre intervenants de tous les corps de métiers. La co-activité est un problème central : il faut que tout le monde se protège et que chacun garde ses distances ! Aujourd’hui, nous intervenons sur un chantier important, sur lequel le Maître d’œuvre organise nos plannings chaque semaine. Nous ne sommes jamais plus de 16 intervenants sur le site. Nous définissons la zone de travail et y restons, nous limitons les contacts avec les autres artisans.
Les sanitaires et la zone repas sont désinfectés tous les jours.
Limiter les risques en maintenant la rentabilité de l’entreprise
En termes de rentabilité, on sait que nos résultats sont moins bons, c’est évident ! On nettoie plus, on se lave les mains plus souvent : il faut accepter de perdre un peu de temps pour garantir la sécurité de tous. Mes collaborateurs gardent le véhicule pour rentrer chez eux et ne repassent pas par l’atelier. Je passe et prépare les commandes que je leur livre sur les chantiers. Là aussi, cette nouvelle organisation limite les occasions de se croiser. J’avoue que l’entreprise s’en sort bien, même si nous travaillons moins vite. Par rapport à d’autres secteurs à l’arrêt, je ne me plains pas. Nos fournisseurs fonctionnent aussi et nous n’avons pas de rupture d’approvisionnement, c’est aussi ce qui nous permet de travailler dans des conditions correctes..
L’entreprise SPFG travaille depuis 15 ans avec PERIMETRE et utilise le PERIMOUSS et le BOOSTER
Retrouvez cette interview dans le PERISCOPE #12