ITW de Mikel Martiarena
À Bayonne, au Pays basque, Mikel MARTIARENA dirige la société SAS JEAN GOYTY, spécialisée dans la plâtrerie. Ses produits de prédilection sont l’adhésif MONTANA, le MAGIC SCREEN, le CAR WASH, le SUPERFIX et les lingettes CLEANTAS.
Bonjour, au bout d’un mois de confinement, comment vont votre famille et vos employés ?
Mikel MARTIARENA :
La santé est plutôt bonne pour tout le monde, quelques personnes ont été un peu malades (sans dépistage, nous ne savons pas si elles ont été contaminées ou non), mais rien de grave. L’envie de reprendre le boulot et de sortir de chez soi se fait fortement ressentir.
Vous aviez fait le choix de garder vos bureaux ouverts et de stopper tous vos chantiers ? Qu’envisagez-vous pour la suite ?
En effet, l’ensemble du personnel du bureau est en télétravail, et les ouvriers en chômage partiel. Nous avons soldé les RTT et la semaine de congés qui restait… Nous essayons d’organiser la reprise de certains chantiers (ceux qui ne sont pas ajournés) pour la semaine prochaine.
Le guide de recommandations de l’OPPBTP pose les conditions nécessaires à la reprise du travail. Sont-elles atteignables ?
Les conditions sont atteignables, même si je pense qu’elles vont nuire à la rentabilité de nos ouvriers.
Le seul problème, comme pour beaucoup de secteurs en France, est d’avoir des masques de protection afin de se conformer au guide.
Notre métier, et en particulier la manutention des plaques, nous oblige à avoir une certaine proximité entre ouvriers. Pour le reste, une bonne explication des consignes, du désinfectant, du savon et du papier, des gants et surtout du bon sens permettront la reprise dans des conditions acceptables. Il faut surtout une organisation et une planification des tâches en amont avec les autres corps d’état afin d’éviter la co-activité
Avez-vous ressenti comme une pression supplémentaire ou comme un soutien les directives gouvernementales et syndicales ?
Nous avons voulu protéger nos salariés en les mettant au chômage partiel, mais il est vrai que les discours du gouvernement, il y a quelques semaines, nous ont mis une pression pour reprendre le travail. Les discussions et les accords des différents organismes (OPPBTP, FFB etc..) nous ont permis de gérer ce contexte de façon plus sereine, même si nous avons encore certaines incertitudes dans les choix à faire.
Bénéficiez-vous de mesures de soutien économique suffisantes pour passer le cap ? Avez-vous obtenu ce que vous attendiez ?
Nous avons reçu l’acceptation du chômage partiel. Nous avons demandé, et les organismes bancaires l’ont accepté, les décalages de remboursement de prêt. Nous avons aussi demandé le report de certaines cotisations. Ne sachant pas combien de temps va durer cette situation et quelle sera la suite, nous préparons notre dossier de prêt à taux zéro afin de compenser les pertes de trésorerie que nous subissons.
Restez-vous confiant pour la reprise et pour le plus long terme ?
Je pense qu’il faut essayer de rester optimiste pour la suite, même s’il me semble que cela risque de prendre beaucoup de temps. La reprise ne se fera pas sans mal, financièrement mais aussi psychologiquement.
Comment gardez-vous le contact avec PERIMETRE ?
J’échange par mail ou téléphone, je les suis sur les réseaux sociaux.
Retrouvez cette interview dans le PERISCOPE #7